TRADUCTION

jeudi 4 décembre 2014

Antananarivo: Inauguration du Collège Bx. François Palau

« Il s’en vient dans la joie, 
                                                     il récolte les gerbes »

Soeur Clarisse Raharisoa
Cmt/ Antananarivo
Nous sommes dans la Grande île du Madagascar, à Antananarivo. Le 7 novembre 2014, un double événement s’est déroulé dans la commune d’Itaosy où œuvrent les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes (Cmt). Le premier est ecclésial : la fête du Bienheureux François Palau (fondateur des Cmts), tandis que le second, lui,  est social : l’inauguration du Collège du même nom. Après le temps des durs labeurs de la construction du magnifique et imposant bâtiment de ce collège, est venu le temps de son inauguration. Le moins que l’on puisse dire c’est que c’était un événement riche en couleur et profond en signification: une célébration eucharistique priante suivie de prise de parole puis par un temps de partage fraternel du repas, signe de communion entre les religieuses qui dirigeront ce collège, les autorités politico-administratives, les élèves et  les parents.  Tout ceci, traduit ici par les « pauvres » paroles de la sœur Clarisse.

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Ciel bleu d’Itaosy : le rêve est devenu réalité !
En ce vendredi,  le ciel est bleu et le soleil est au rendez-vous. C’est un jour de fête et de joie pour tous les habitants d’Itaosy. A 9 heures du matin, la célébration eucharistique pour marquer ce double événement débute. Le vicaire général du diocèse d'Antananarivo, Monseigneur Ludovic Rabenatoandro est mandaté par l’évêque pour présider la messe. Il n’est pas seul : les prêtres carmes sont  présents à l’autel :  Michelin, Victor, Vincent et Tsitoaina encadrent Mgr le vicaire général‏. Les autorités politico-administratives ont répondu à l’invitation. 
Parmi elles, notons la présence remarquée du ministre de l’intérieur, du maire de la commune d’Itaosy et de la représentante du ministre de l’éducation. Tous les élèves du collège accompagnés de leurs parents ne pouvaient manquer à cet événement sous aucun prétexte. Dès l’entame de la célébration, la sœur Clarisse prend la parole pour souhaiter la bienvenue à tous et à chacun. 
Des paroles qui vont droit au cœur...

Dans son homélie, Monseigneur le Vicaire général a mis l’accent sur les « vertus du bienheureux Palau » en mettant en lumière son œuvre éducatrice. 
Mgr. Ludovic n’a pas manqué de souligner l’importance de l’éducation dans notre monde d’aujourd’hui. Aux sœurs carmélites, il a exhorté « de prendre cet apostolat à cœur car l’école n’est pas avant tout un lieu d’autofinancement mais bien un lieu d’éducation ». 
Pour cela, les sœurs se souviendront qu’elles ne sont pas des simples enseignantes, mais des éducatrices, a-t-il conclut.

Après le chant d’action de grâce, où l’on a vu toutes les carmélites accompagnées des missionnaires laïcs palautiens exécuter un pas de danse pour manifester leur joie, l’assemblée a suivi avec une attention soutenue quelques discours. Monsieur le Maire, tout en encourageant l’initiative des sœurs carmélites, a manifesté sa joie de voir qu’il y a, enfin, dans sa commune une école capable d’accueillir les enfants pauvres et démunis. La sœur  Victorine Bagalwa, provinciale des carmélites missionnaires thérésiennes, qui a fait le déplacement pour la grande île, a manifesté, quant à elle, sa joie et a tenu à remercier de vive voix tous les bienfaiteurs pour leur marque de solidarité en faveurs des enfants démunis d’Itaosy. 
A sa suite, la sœur Clarisse, la directrice du collège, a présenté brièvement la vie du bienheureux Palau. Ses consœurs qui travailleront au sein du collège ont été aussi présenté à l’assemblée. Au nom du Diocèse d’Antananarivo, un représentant a eu des mots justes pour remercier et encourager les sœurs carmélites. 
La représente du ministre de l'éducation a proclamé officiellement l'ouverture du Collège Bienheureux François Palau, en ces termes : « Désormais, ce collège est reconnu officiellement et fait son entrée dans la grande famille de l’enseignement de notre région d'Analamanga ». A ces paroles, l’assemblée a réagi positivement par un tonnerre d’applaudissement. ‏
Avant la fin de la célébration eucharistique, monsieur le Maire de la commune d'Itaosy et le vicaire général ont coupé le ruban symbolique pour marquer l'inauguration officielle du Collège Bienheureux François Palau‏. 

Cet acte a été suivi de la bénédiction du bâtiment et de la bénédiction finale.
« Amour-communion-science »
                                                            mise en pratique

Tous les invités ont eu le temps de partager le repas fraternel avec les élèves, les parents des élèves, moment agrémenter par les chants et les danses.


Ce collège qui a pour devise : « Amour - CommunionScience » qui se traduit
en malagasy par « Fitiavana - FiombonananaFahaizana »‏, est un complexe composé de 14 salles de cours et de 4 bureaux. Le nombre total des enfants inscrits s’élève à 203. 
Pour la bonne marche du collège,  3 demoiselles, 2 aspirantes carmélites, 1 monsieur comme surveillant général, une cuisinière et une dame de ménage prêtent leurs services. 
Le tout, sous la direction de la sœur Clarisse Raharisoa qui se fait accompagner de ses 4 consoeurs carmélites : Patricia Raharisoa qui enseigne au Préscolaire, Angèle Ravaonandrasana en première primaire, Berthine Mbola en troisième primaire, Rosemary  Mwangi qui enseigne l'anglais et Agnès Maombi qui est la secrétaire du collège.
D’ores et déjà nous souhaitons bon vent à ce collège et un très bon apostolat aux sœurs !

jeudi 16 octobre 2014

Goma: Ouverture du 5è centenaire de la naissance de Thérèse D'avila

Les carmes déchaux et les sœurs  carmélites missionnaires thérésiennes de Goma ont célébré  solennellement l'ouverture du 5ième centenaire de la naissance de la réformatrice du Carmel, Sainte Thérèse d’Avila,  ce mercredi 15 Octobre 2014.

Tout a commencé, à 16h, par une conférence spirituelle animée par le Père Joachim sur le thème : « Thérèse et la Prière ». Pendant une heure du temps, le Père conférencier, avant d’entrer dans le vif du sujet, a tout d’abord situé Thérèse d’Avila par une brève biographie. La conférence, quant à elle, a été axée entièrement sur le livre des Demeures (connu aussi sous le nom de Château de l’Âme) qui, comme on le sait, est l’œuvre clé pour avoir une bonne connaissance de la spiritualité thérésienne. C’est dans ce chef d’œuvre que le Père Joachim a trouvé de la nourriture spirituelle pour l’assistance, qui a répondu à l’invitation, composée des prêtres, religieuses ainsi que de quelques chrétiens de la paroisse. 

Puisqu’il s’agissait de parler de la prière, le Père Joachim a présenté Thérèse comme maîtresse d’oraison en insistant sur l’importance de la prière dans la vie de Thérèse avant de mettre l’accent sur la place de la prière dans la vie des chrétiens et des consacrés
Reprenant les paroles mêmes de Thérèse, le conférencier a défini l’âme comme « un château qui est composé tout entier d’un seul diamant ou d’un cristal très pur et qui contient beaucoup d’appartements » et c’est dans la pièce  centrale de ce château que se trouve Dieu. 
La porte d’entrée dans le château, quant à elle, c’est l’oraison qui est, selon Thérèse, un « commerce d’amitié, où l’on s’entretien souvent, seul à seul, avec celui dont on se sait aimé ». Mais l’oraison est accompagnée par la considération. Celui qui entre en relation avec Dieu doit « considérer à qui l’on parle, considérer celui qui parle et ce qu’on dit ». 
C’est donc la considération qui donne sens à l’oraison. Dans le château, il y a aussi le combat spirituel avant de franchir l’étape de l’union avec Dieu dans le « mariage spirituel ».
Vingt minutes ont suffi pour changer de l’air avant  la célébration eucharistique présidée par le Père Albert, curé de la paroisse Notre Dame du Carmel de 17 h à 18 heures.
Il faut dire que la forte pluie et les coupures intempestives du courant électrique qui se sont invitées n’ont pas pu empêcher les fils et filles de Thérèse d’Avila de fêter leur « Madre ». Après ce temps fort de dose spirituelle (conférence et la célébration eucharistique), les invités se sont rendus à la communauté des carmes déchaux pour un ver d’amitié.


samedi 4 octobre 2014

FRANCE: UNE ANNÉE DE MISSION DES CMTs A LYON....

                   Des raisons d’espérer…

Soeur Marie-Thérèse Kavira
Cmt/ Lyon (France)
C’est en remplacement des sœurs Franciscaines que le Cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon a fait appel aux sœurs carmélites missionnaires thérésiennes pour assurer la relève et ainsi continuer l’apostolat à la maison où a vécu la vénérable Pauline Jaricot, fondatrice de l’oeuvre de la propagation de la foi. Une année d’apostolat déjà accompli, il y a des raisons de rendre grâce au Seigneur pour ses merveilles ! Dans les lignes qui suivent, la sœur Marie-Thérèse parle de leur mission précise et de la répartition des tâches en vue de faire avancer l’apostolat qui leur est confié. En bonnes filles du Bienheureux François de Jésus-Marie Joseph Palau (François Palau Y Quer), elles mettent au service de l’Eglise, mystère de communion, leurs dons et talents.

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Une année de mission en terre lyonnaise…
                                                   Une merveille du Seigneur !
On se souvient encore : le 30 septembre 2013, le cardinal Philippe Barbarin archevêque de Lyon a installé officiellement  notre communauté des carmélites missionnaire thérésiennes à Lorette, maison de Pauline Jaricot.
Pour ceux qui ne la connaissent pas, rappelons que Pauline Jaricot est née à Lyon, le 22 juillet 1799, dans une famille des riches industriels. Dès l’enfance, elle reçoit une bonne éducation chrétienne. A la suite d’une grave maladie, dont elle en sort guérie de corps et d’âme ; de la mort de sa mère en 1816  et touchée par la grâce à saint Nizier, elle décide de servir Dieu uniquement, prête à se consacrer à tout ce qui concerne la foi. Elle fait, en privé, le vœux de chasteté et adopte le mode de vie et la manière de s’habiller des pauvres ouvrières. Grâce à son frère Phileas qui se préparait pour la mission en Chine, Pauline est informée des situations critiques des missions. Elle fonda la propagation de la foi, le rosaire vivant et travaillant intensément pour la cause des ouvriers. En 1862, elle meurt dans le dénuement total. Signalons tout de même qu’elle priait aussi pour l’unité des chrétiens.
Maison Pauline Jaricot :

                        lieu de mémoire, de mission et de prière

NOTRE MISSION DANS SA MAISON : faire de celle-ci un lieu de mémoire, de mission  et de prière ;  elle accueille des milliers des personnes en provenance de tous les coins du monde. 
Nous sommes une équipe de quatre sœurs carmélites missionnaires thérésiennes. Chacune de nous a une tâche précise afin de mener à bien la mission qui nous est confiée, répartie de la manière suivante :
La sœur Joséphine est responsable de la maison, c’est-à-dire directrice du centre. Elle a en charge la coordination des activités en faisant le lien entre les personnes.
La sœur Elisabeth s’occupe du service des veilleurs missionnaires. Concrètement, elle attribue à ceux-ci  un diocèse du monde en vue de le porter dans la prière. Ces personnes peuvent contribuer à la mission de l’Eglise selon leurs possibilités. La plupart d’entre elles, bien qu’avancées en  âges, manifestent leur désir de soutenir l’Eglise par leur prière et leur sacrifice. Ajoutons aussi que la sœur Elisabeth s’occupe du bulletin « prions ensemble » qu’elle rédige tous les deux mois à l’intention des veilleurs missionnaires.
La sœur Marie-Denise fait son apostolat auprès des malades dans le domaine de la pastorale de la santé.
La sœur Marie-Thérèse  est affectée dans la pastorale diocésaine des jeunes, principalement dans l’aumônerie de l’enseignement public.
Faisons remarquer qu’en cette même date du 30 septembre 2014, la sœur Marie-Thérèse a renouvelé ses vœux de religion. 
La messe anticipée de sainte Thérèse de l’enfant Jésus a été célébrée par père Robert Tumu, et concélébrée par le père Charles –Arsène.
Après la messe, nous avons partagé un verre d’amitié.




vendredi 26 septembre 2014

En mémoire de la Sœur Espérance et de ses compagnons


Trois ans après…
            les CMTs se souviennent de la Sœur Espérance


Soeur Anne-Marie Mataka, cmt
Bukavu/RDC
Notre mémoire se rappelle encore de cette du 25 septembre 2011, date qui marque encore douloureusement la famille Carmélitaine toute entière. C’était un dimanche, autour de 13 heures, une jeep qui revenait du marché de Mudaka s’est dirigée tout droit dans le Lac Kivu. Le bilan est très lourd: un prêtre, une religieuse et un frère en formation, tous trois ont péri par noyade. D’un total de quatre passagers qui étaient à bord, un seul rescapé. C’était une grande perte pour l’Eglise et pour le Carmel. Aujourd’hui, le 25 septembre 2014, trois ans après ce douloureux événement, on s’en souvient encore comme si c’était hier.

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Pour comprendre la valeur de la vie,
                                                   il faut réfléchir sur la mort

Pour faire mémoire des illustres disparus : Le Père Théophile Twagirayezu, le frère Patrick Alimasi et la sœur Espérance Nyiraneza, une messe a été célébrée le jeudi 25 septembre 2014 à 15h30 dans la chapelle de la Communauté Saint Jean de la Croix, des Pères Carmes de Bukavu. C’est le Père Edmond Shabani, le co-promotionnel du regretté Père Théophile, qui l’a présidée. Quatre autres prêtres carmes ont concélébré. La petite assemblée était composée des carmélites missionnaires thérésiennes et de leurs novices qui ont formé la chorale, les membres du Carmel séculier ainsi que de quelques amis et connaissances.

Dans son homélie, le Père Edmond a insisté sur la valeur de la vie. Il a rappelé que nous sommes des passagers sur la terre et que tout est transitoire. Pour comprendre la valeur de la vie, il faut réfléchir sur la mort qu’il a défini comme étant un arrêt complet de toute activité humaine. C’est Jésus qui donne sens et valeur à la vie humaine, a-t-il poursuivi. Pour finir, le Père Edmond a exhorté celles et ceux qui ont pris part à cette célébration,  à vivre en Jésus pour avoir la Vie Éternelle.

En marche ...
                            vers le « jardin des vivants »

Après la bénédiction finale, toute l’assemblée a été invitée à se rendre au cimetière pour la cérémonie du dépôt des gerbes des fleurs sur les tombes, moment de grandes et vives émotions. 

L’heure était à la réminiscence et aux bons souvenirs laissés par Théophile, Espérance et Patrick.  Tout le monde a eu le temps de revivre encore ce qui s’était passé il y a trois ans en ce même lieu.


Après un moment de silence méditatif, le Père Edmond, a aspergé les tombes d’eau bénite et les a encensé. En mémoire des illustres disparus, il a fait monter vers le Seigneur cette prière :

Seigneur, il a fallu que le Christ passe par la mort pour la vaincre avant d’entrer dan la gloire du Ciel ; renouvelle maintenant pour tes serviteurs Théophile, Patrick et ta servante Espérance ce que tu as fait pour ton propre Fils : qu’ils soient, eux aussi, victorieux de la mort et puissent contempler dans toute sa gloire le visage de leur Père qui les a sauvés. Par Jésus le Christ, Notre Seigneur. AMEN


Que par la miséricorde de Dieu, les âmes de nos défunts reposent en PAIX !

jeudi 25 septembre 2014

TÉMOIGNAGES SUR LA SŒUR ESPÉRANCE PAR SES COMPAGNES

 Briser le mur du silence, oser témoigner…

Trois ans après le décès de leur consœur Espérance Nyiraneza, deux de ses compagnes de route sortent de leur silence et veulent témoigner sur elle. Trois ans après, on peut supposer qu’elles se sont remises de leurs émotions et ont pu sécher leurs larmes. Elles n’ont pas voulu taire ce qu’elles ont vu et vécu avec leur aînée. Elles tiennent à faire savoir aux générations présentes et futures qui était la sœur Espérance. Comme pour le prophète Jérémie, dans leur cœur, c’était comme un feu dévorant, à chaque fois qu’elles essayaient d’étouffer ce témoignage.

Témoigner, c’est confirmer la vérité sur quelqu’un par des déclarations ou par des écrits. Témoigner, c’est aussi  faire paraître un sentiment qu’on avait à l’égard de quelqu’un. Mais pour être en mesure de témoigner, l’on doit être capable de communiquer ce que l’on sait. C’est ce que les sœurs Marie-Thérèse Kavira et  Célestine Ngeli, chacune à sa manière, ont tenté de faire dans les lignes qui suivront.
Ce qui est intéressant ici, c’est qu’elles parlent de la Sœur Espérance avec une note d’Espérance en prenant appui sur cette parole de Saint Paul aux Corinthiens : « L’Ecriture dit : j’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons. Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous ». (2Cor 4,13-14).  Nous vous livrons leurs témoignages tels qu’elles les ont écrits de leurs mains :

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"Aimer et servir" :

                  Message de la Sœur Espérance  pour notre temps

Marie-Thérèse KAVIRA, cmt
 Lyon/ France
Sœur Espérance Nyiraneza est celle avec qui j’ai fait mes premiers pas au carmel. Elle était l’aînée du groupe et sa manière d’être le prouvait. Elle avait une sensibilité et une attention aux autres. Ce qui m’a le plus touché, c’est sa bienveillance : sa disponibilité à rendre service dans l’oubli de soi , comme le dit notre sœur Teresa Mira : « faisons le bien à tous sans regarder à qui nous le faisons ». Je crois que la sœur Espérance a fait sienne cette devise.
Et à mon avis, cela reste un message d’actualité pour nous aujourd’hui car nous portons en nous cette tendance égoïste  qui nous empêche de nous donner aux autres ; ce qui nous intéresse, c’est notre confort et notre bien-être.
Rendre service demande  une disponibilité et une disposition intérieure ; et surtout un AMOUR  VRAI. Si on n’aime pas  une personne, on ne peut pas se donner la peine de souffrir pour elle. Nous nous rendons compte que l’amour est indispensable pour rester totalement au service de nos frères et sœurs. C’est un bon exemple que je tire de la vie de notre consœur : Aimer et servir.
Au premier banc, au milieu: La sœur Espérance lors de la prise de jupe au noviciat à Bukavu
A l’extrême droit: la sœur Espérance le jour de ses premiers vœux à Bukavu

Témoignage: "Sr. Espérance, Tu resteras toujours notre "Grande Soeur"...

Longtemps, j’avais  refusé de croire que tu sois morte…
Sister Célestine Ngeli,cmt
Tarragona/ Espagne.
Aujourd’hui, le 25/09/2014, cela fait, jour pour jour, trois ans depuis que la sœur Espérance Nyiraneza nous a quitté. Je me souviens encore que c'était un après midi lorsqu'on nous avait téléphoné pour nous informer que le père Théophile, le frère Patrick et notre sœur Espérance avaient connu un accident et que le véhicule à bord duquel ils se trouvaient était noyé dans le Lac Kivu. Ma première réaction était une conclusion rapide : « donc, on peut encore le sauver ». J'avais cette espérance que tout allait se régler. Mais la volonté de Dieu n'était pas la mienne. Dieu les avait déjà appelé dans son Royaume pour une Vie Eternelle. Jusque tard dans la nuit, après l’annonce de cette triste nouvelle, je ne voulais pas y croire parce que je revoyais encore ma consœur Espérance dans ma mémoire. C’est seulement le jour de leur enterrement que je me suis réalisée que réellement ma consœur de promotion n’était plus de ce monde. Je me suis exclamée : "donc, c'est vrai ? mon Dieu ! " J'ai senti une chaleur en moi, une douleur indescriptible  dans mon cœur de façon que mes larmes ne pouvaient couler… C'était pour moi une douleur que je n'avais jamais senti auparavant et je me suis demandé pourquoi le Seigneur a fait cela ? Ma question est restée sans réponse. Finalement j’ai conclu que le Seigneur appelle à lui qui il veut, quand Il veut et comme il veut. Un jour, nous tous, nous mourrons et après la mort il y a la Vie Eternelle. Telle était ma conviction face à la mort de ma consœur Espérance, une mort qui venait de nous frapper brutalement.

Des trésors dans le vase d’argile …
A l'extrême droit: sœur Espérance au noviciat à Bukavu 
J'ai vécu avec la sœur Espérance trois ans durant : deux ans du noviciat et une année du juniorat. Je peux témoigner que c’est une personne digne de son nom. Elle était remplie d'Espérance.  Des vertus et des qualités, elle en avait beaucoup reçu du Seigneur : elle était une personne discrète en qui on pouvait se confier sans peur ni crainte. Comme aînée du groupe,  elle faisait prouve de la maturité. Elle savait être discrète : jamais elle ne divulguait une confidence.  Une personne travailleuse, elle l’était : je me rappelle encore quand on se rendait dans notre  ancienne communauté pour cultiver les champs, comment elle le faisait de tout son cœur. C'est là que nous avions découvert son talent comme responsable sur qui on pouvait compter. Sans se faire supplier, elle rendait service à qui le lui demandait. Sa charité et sa disponibilité étaient sans mesure ! Pour nous, elle était une grande sœur qui savait garder l'harmonie dans le groupe en valorisant la communion et la paix et, par-dessus tout, elle préférait garder le silence.  S'excuser pour une faute commise par mégarde et demander pardon pour favoriser la  réconciliation étaient ses pratiques quotidiennes. 
Tu resteras pour toujours notre « grande sœur »
A l'extrême gauche, la sœur Espérance priant pour ses consœurs qui vont émettre les vœux à Bukavu
Que dire de plus ? Sœur Espérance, tes bons souvenirs resteront toujours gravés dans nos cœurs.  Tu resteras toujours notre aînée dans le groupe et notre grande sœur car tu le mérites. Nous savons que tu es beaucoup mieux là où tu te trouves maintenant. Intercède pour nous et pour toute la congrégation. Tu nous manques énormément. Tu as laissé un grand vide dans nos vies. Tu aurais fait encore beaucoup de bonnes choses sur cette terre. A présent, ta grande mission c'est d'intercéder pour notre province d’Afrique. De ton vivant, nous te l’avons dit et nous te le redisons encore ici : Nous t'aimons beaucoup ! Repose en paix.



dimanche 24 août 2014

Sénégal/Diamaguène: Jubilé d'argent de deux soeurs CMTs

Deux congrégations, un jubilé…
Sœur Adèle Mwamini,
CMT/ Kaolock
Alors que le samedi 23 Août 2014, l’Eglise faisait mémoire de sainte Rose de Lima, cette tertiaire dominicaine qui avait un grand amour pour le Seigneur si bien qu’elle a tout quitté pour s’attacher à Lui seul, partageant sa vie entre des austérités effrayantes et l’intimité avec le Christ, quelque part au Sénégal, à Diamaguène précisément,   trois religieuses, deux carmélites missionnaires Thérésiennes et une Immaculée Conception, fêtaient leur vingt-cinq ans de profession religieuse. Deux congrégations pour un jubilé d’argent, mieux trois religieuses pour un jubilé. C’est sous l’ambiance de l’unité dans la diversité que nous avons vécu cette fête ecclésiale que nous nous faisons le devoir de vous rendre compte dans ces lignes.
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La paroisse « Notre Dame de la Paix » de l’Archidiocèse de Dakar a servi de cadre pour abriter cet événement ecclésial du jubilé d’argent de profession religieuse des sœurs Victorine Kavira, Jeannette Shangalume (carmélites missionnaires thérésiennes) et Julie Clémence (Sœur de L’immaculée Conception). L’Eucharistie, elle,  était présidée par le Père Herman et concélébrée par les pères Gislain Toussaint et Joseph Kazadi.

Mis à part les fidèles chrétiens de cette paroisse et les membres des communautés religieuses des sœurs jubilaires, ils étaient nombreux celles et ceux qui ont fait le déplacement des différents coins du Sénégal pour venir encourager les trois religieuses en les honorant par leur présence à cette célébration.

« Sans moi, vous ne pouvez rien faire »(Jn 15,5)
Action de grâce et fidélité, voilà les deux fils rouges qui ont traversé l’homélie prononcée par le père Joseph Kazadi pour cette circonstance. Chacun était invité à rendre continuellement grâce au Seigneur pour ses bienfaits et, d’une manière particulière, pour le jubilé de 25 ans vécu dans la fidélité au service du Seigneur de la part des trois religieuses.  A l’endroit de celles et ceux qui trainent encore sur la route, le Père Joseph leur a exhorté d’avancer dans la sincérité et de se vouer parfaitement au service du Seigneur. Pour clore, le prédicateur s’est servi de cette phrase évangélique : « Sans moi, vous ne pouvez rien faire »(Jn 15,5) pour lancer une invitation aux jubilaires de s’attacher toujours au Seigneur car avec lui tout est possible. 

A tour de rôle, après l’homélie, chacune des jubilaires s’est avancée vers l’autel du Seigneur pour renouveler les vœux d’obéissance, pauvreté et chasteté.  
« Merci à tous et à chacun …
            pour cet honneur que vous nous avez fait... »
La communion terminée, la sœur Victorine Kavira, aux noms de toutes, a pris la parole pour remercier Dieu pour le don précieux de la vocation religieuse et missionnaire, même si c’est par des chemins difficiles et inattendus qu’il les a conduites durant ces 25 ans. 

Elle a, ensuite, remercié leurs parents d’avoir joué un grand rôle dans leur cheminement   et qui, sans se lasser continuent à les encourager par leurs conseils et leurs prières. D’une manière particulière, enfin, la sœur Victorine a exprimé sa vive et respectueuse reconnaissance aux célébrant et concélébrants, à la chorale  et à tous ceux qui ont répondu présent à l’invitation, pour  leur avoir fait le grand honneur de célébrer et d’assister à leur messe de  Jubilé.
Avant la bénédiction finale, le célébrant  a demandé aux jubilaires de garder toujours à cœur ces paroles de la Sainte Thérèse D’Avila : « Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie, tout passe, la patience obtient tout, Dieu seul SUFFIT. »  

Débutée aux environs de 10h 30, cette messes animée par la chorale du renouveau charismatique « petite Myriam » a pris fin  13 h.                                                                                                   
       

Un repas de fête bien agrémenté par une bonne musique sénégalaise a clôturé en toute beauté cette grande célébration du jubilé d’argent de nos sœurs. 




C’est seulement à partir de 17h 30 que nos invités ont commencé à rentrer chez eux, heureux d’avoir partagé avec nous la joie de cet événement ecclésial.