TRADUCTION

dimanche 31 mars 2013

Kaolack/Sénégal : La population de Djiaffate prête pour accueillir les CMTs

Soeur Adèle Mwamini, cmt/Thiès

Après les fondations des missions sénégalaises de Thiès (1984) et de Diamaguène (2000), la province « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus » des carmélites missionnaires thérésiennes ne compte pas en rester là : une autre mission vient de voir le jour, celle de Djaffate, au Kaolack. La sœur Adèle Mwamini, qui faisait partie de la délégation descendue sur le terrain pour se rendre compte de l’état d’avancement des travaux,  n’a pas voulu garder son émerveillement pour elle seule. Elle a choisi de nous le partager ici.

0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0

C’était il y a peu, en la solennité de Notre Père Saint Jean de la Croix,  que les sœurs carmélites missionnaires  thérésiennes qui œuvrent au  Sénégal, avaient effectué pareille visite dans la région de Kaolack, précisément à Djiafate, village dans lequel elles vont désormais habiter  dans un proche avenir. Le peu que l’on puisse dire sur le village de Djiaffate est qu’il se situe à, environs, dix-sept kilomètres de Kaolack et est habité par le peuple Pelle, une population démunie avec un taux d’analphabétisme effrayant. Ce village est éloigné et isolé. Cette population attend  tout du soutien extérieur. Touchées par cette situation,  avec le zèle missionnaire et un charisme qui leur sont propre, les filles du Bienheureux Francisco Palau ne se sont pas fait supplier pour voler au secours du peuple Pelle avec un projet concret dans leur gibecière.


















Une délégation carmélitaine forte de sept sœurs est descendu sur le terrain pour palper du doigt l’effectivité des travaux de construction lancés depuis le 16 janvier de l’année en cours: De la communauté de Diamaguène sont venues les sœurs  Christine Kabunga (chargée des affaires administratives pour la mise en œuvre du projet de Kaolack et gestionnaire de formation "AGIS") et  Hildah Musabi, nouvelle venue à Diamaguène. Tandis que de la communauté de Thiès sont arrivées les sœurs  Eugénie Kayitesi (supérieure),   Adèle Mwamini , ainsi que Bernadette Mukantaganda  et Christine Nsula qui, actuellement,   résident  à Kaolack pour le suivi  des travaux de  construction. Il n’est pas inutile de signaler aussi la présence discrète du Père Marie-Joseph, prieur de la communauté des frères carmes déchaux de Djiaffate,  qui a bien voulu nous tenir une compagnie fraternelle malgré ses multiples occupations.
Cette visite, il faut le dire, était très édifiante avec un accueil on ne peut plus chaleureux de la part du peuple de Djiaffate qui voit, chaque jour qui passe,  leur rêve devenir une réalité. Quelle ambiance ! pouvait-on s’exclamer à la vue de chants, danses et mots gentils nous réservés par la population, gestes et paroles qui  sont allés droits dans nos cœurs.
C’est avec le passage de la sœur Xavérine  Nyirabarera (conseillère provinciale et missionnaire au Mali), que nous  avons profité pour revisiter Djiaffate par voir de nos propres yeux l’état de  l’évolution de la construction sur ce terrain qui était vide il y a seulement deux mois.

















Arrivées sur place, nous avons été surprises, étonnées et émerveillées. Nous étions restées épater par la rapidité avec laquelle les bâtiments  sont entrain d’être construit.  Ces travaux n’ont duré que deux mois, mais le chantier donne déjà  l’apparence d’une maison presque finie. Notre émerveillement était si grand que, sans nous retenir,  nous nous sommes écriées : « incroyable mais vrai!» : Incroyable parce que nulle d’entre nous  ne  pouvait affirmer que dans deux mois la construction pouvait monter si rapidement. Vrai car la réalité dépassait de très loin  notre scepticisme et nous a prouvé le contraire. Nous n'avions que des discours élogieux face à ce qui se fait sur le terrain.


















Pour  visiter notre vaste chantier de Djiaffate,  nous avons commencé par  le poste de santé et puis nous nous sommes dirigées vers le bâtiment du couvent où habiteront nos sœurs. Là,  nous avons rencontré l’entrepreneur, Monsieur Benoît Diatta, qui  a pris de son précieux temps pour nous faire visiter le chantier qu’il dirige des mains de maître. C’est à travers ses explications techniques que nous avions découvert ce que le plan de la construction prévoit : d'un coté sera érigé  le poste de santé et l'autre coté,  le couvent des sœurs. Nous notons que les deux bâtiments en construction se situent l’un de l’autre à une distance de dix minutes seulement de marche.



















Après la visite, qui a duré en tout et pour tout deux bonnes heures, l’entrepreneur, nous a fait voir combien le peuple de Djiafate est prêt à nous accueillir à bras ouverts, et que tous sont contents de nous, surtout pour notre œuvre médicale. Une habitante, nous a confié l’entrepreneur,  avait mal caché sa joie en disant : « Désormais, avec l’arrivée des sœurs, nous n’aurons plus besoin d’aller très loin pour nous faire soigner ».  On le sent : Tout leur espoir se trouve être dans cette parole.



















Voilà pour nous, carmélites missionnaires thérésiennes, une bonne occasion de plaire à l’Eglise, a travers le service des plus pauvres et des souffrants, comme nous le recommande notre Père fondateur, le Bienheureux François PALAU :
 «  parce que je t’aime Ô Eglise Sainte, 
je cherche en te servant l’occasion de te plaire ».

vendredi 22 mars 2013

THIES/SENEGAL : SE RETROUVER POUR DONNER SENS A « L’ETRE FAMILLE » ET PROMOUVOIR LA VIE SPIRITUELLE

Soeur Adèle MWAMINI, 
cmt/Sénégal

La grande famille carmélitaine du Thiès au Sénégal composée notamment des amis du Carmel , des frères carmes et des sœurs carmélites  missionnaires thérésiennes, s’est retrouvée le samedi 9 mars à la Paroisse Notre Dame du Cap Vert à Pikine (Sénégal),  Cette rencontre avait comme objectif de donner plus de sens à « l’être famille », mais aussi de promouvoir la vie spirituelle. La sœur Adèle Mwamini, dans les lignes qui suivent, partage aux lecteurs  ce qu’a été cette journée mémorable et pleine d’expérience.

0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0

C’est déjà presqu’une tradition qui s’est installée.  Avec une fréquence de  trois fois l’an, la famille carmélitaine se rencontre à un endroit choisi qui prête à une atmosphère d’intimité familiale. Généralement cela se fait à tour de rôle, tantôt à Thiès, tantôt au Kaolack. La rencontre de Pikine était la première pour l’année en cours. Comme à l’accoutumée,  on a le choix d’axer la rencontre  sur la vie d’un Saint du Carmel ou encore sur d’autres matières ayant prioritairement un  lien avec la vie  carmélitaine.  Cette fois, c’est le Bienheureux François Palau y Quer, le Père fondateur des carmélites missionnaires thérésiennes   qui  était à l’honneur. 


Tout a commencé par  la célébration eucharistique dans le but de mettre  les participants dans l’ambiance de la prière pour  tout le reste de la journée.  Le frère Alain Marie (ocd) ne s’est pas fait prier pour présider l’eucharistie.  


Puis, a suivi la première conférence donnée par la sœur Bernadette Mukantaganda (cmt).  Celle-ci a porté sur la brève histoire de la vie du Bienheureux Francisco Palau. Les dates importantes de son expérience spirituelle ont été toutes soulignées et expliquées par l’oratrice. Avec cette conférence, la mémoire de l’assistance a été rafraîchie et la connaissance avec ce bienheureux Palau a été établie. Cela valait la peine car on ne peut pas aimer ce qu’on ne connait pas, dit-on.  
                                                                                                                 
Le deuxième intervenant sur le programme n’était nul autre que le frère Bruno Marie (carme déchaux), avec comme thème : «l’Eglise, mystère de communion : Dieu et le prochain».  On l’a remarqué : ce thème a une dimension mystique. Pour l’aborder, il a fallu que le frère Bruno se réfère à l’une ou l’autre pensée du Père François Palau telle qu’exposée dans son œuvre intitulée « Mes Relations ».   Les paragraphes  qui suivent vous partageront les deux pensées saillantes  qui ont retenu notre attention :


« Etant donné que l’Eglise, c’est-à-dire, Dieu et le prochain est le terme ultime d’amour, l’église est un mystère de communion qu’il faut servir »

A ce stade, l’orateur a montré que le thème majeur de la vie spirituelle du père Palau est la découverte de l’Eglise. Celle-ci, se révèle à lui comme étant la chose aimée et recherchée  depuis longtemps. C’est à partir de cette découverte que va croître son amour pour l’Eglise et son désir de la servir. C’est aussi à partir de cette même découverte que va aussi croître sa compréhension de l’Eglise et de sa foi. A dater de cette période, la vie de prière et l’existence du Père Francisco Palau vont changer radicalement, car il sera désormais dans une paix intérieure que rien ne pourra plus troubler.

« Là ou est la tête, là est le corps, et là où est le corps se trouve la tête. Là où est le Christ se trouve moralement l’Eglise et où est l’Eglise est le Christ et on ne peut  les concevoir séparés puisque tête et corps sont une chose vivante. L’Eglise est donc à l’autel unie au Christ comme le Corps à sa tête »

Par cette pensée hautement mystique, nous reconnaissons une vision prophétique du Père Francisco Palau sur l’Eglise. C’est aussi le lieu de dire clairement que cette pensée est une sorte d’anticipation du Concile Vatican II. Au fait, dans ses documents conciliaires, précisément dans la « Lumen Gentium, au  chapitre I, le deuxième Concile du Vatican développera, un siècle après le Père Palau, le thème Eglise  comme corps mystique du Christ. Au Père François Palau a été donné de comprendre déjà  que l’Eglise est « corps »  et de comprendre aussi  la relation  qui existe entre des fidèles dans l’Eglise avec le Christ comme une relation des membres avec la tête.



















Les participants à cette conférence ont été  touchés par cette dimension mystique de l’Eglise. C’est qui explique qu’il y a eu pas mal de questions à l’endroit des conférenciers du jour, questions qui avaient trait à la vie spirituelle, morale et sociale. Autant qu’ils l’ont pu, le frère Bruno Marie et la sœur Bernadette ont donné des réponses concrètes avec des mots  justes pour le faire.



















Et pour joindre l’utile à l’agréable, les conférences- débats ont été suivies du partage fraternel du repas. Ce n’était pas tout : pour recentrer les énergies spirituelles de l’assistance, un temps  d’adoration eucharistique avec possibilité de  confession  a été offert aux participants,  et enfin était venu le moment de la sanctification du temps par l’office des vêpres chantés ensemble. Ainsi, a pris fin notre journée de rencontre en « famille carmélitaine » avec le bienheureux  François PALAU.
Pour clore ces lignes, une seule recommandation ne sera pas de trop :

Familiarisons-nous avec les écrits du père PALAU. C’est sûr que nous ne le regretterons jamais !

mardi 19 mars 2013

DIAMAGUENE/SENEGAL : Cinq junioristes C.M.Ts ont pris part à un week-end formatif

Soeur Hilda Musabi, cmt/ Sénégal

Communiquer n’est pas chose facile. Souvent, on se fait d’illusions dans ce domaine précis de la communication. On confond facilement communiquer et informer. Ces deux verbes ne sont pas synonymes. La sœur Hilda Musabi vient de participer, avec quelques unes de ses consœurs, à un week-end formatif ayant comme thème la communication. Elle nous donne ici un bref aperçu de cette session qu’elle a qualifié de très ‘enrichissante’ pour les relations fraternelles et pour la vie communautaire.

0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0=0

Le week-end du samedi 16 au dimanche 17 mars n’était pas du tout repos pour les sœurs carmélites missionnaires thérésiennes qui œuvrent à Diamaguène et à Thiès (Sénégal). Cinq junioristes carmélites missionnaires thérésiennes : Adèle, Joséphine, Astérie, Catherine et Hilda ont été invitées à participer à une session qui a porté sur le thème  non moins important, à savoir : LA COMMUNICATION. 


Il s’est agit de cerner les  enjeux et les défis que revêt ce thème dans notre vie de chaque jour. Le conférencier n’était nul autre que monsieur Mendy Dominique François, professeur d’université à la faculté de la communication.  L’Institut de philosophie et théologie Saint Augustin de Dakar a servi de cadre pour abriter ce week-end formatif. Il est important de souligner qu’il n’y avait pas seulement que des carmélites missionnaires thérésiennes à cette session. A elles, il faut aussi joindre d’autres congrégations religieuses telles : les sœurs du Saint Cœur de Marie, les filles du Sacré Cœur, les sœurs du Cœur Immaculée, les sœurs maristes et les sœurs de sainte Ursule.


















Le premier jour, après la mise en place, l’orateur à fait un bref exposé et là-dessus, il a insisté sur la différence qui existe entre communication et information. De fait que nous vivons dans des communautés, nous sommes plus sensées développer la première (communication) car, c’est elle qui rend efficace et facile les relations entre nous, à cause de la réciprocité qui la caractérise. D’un côté, il y a l’émetteur et, de l’autre, le récepteur. La communication implique donc la réciprocité de ces deux éléments principaux. Tandis que l’information va dans un seul sens. C’est l’émetteur qui va vers le  récepteur.


















Le 2ième  jour, après l’exposé de l’orateur, nous sommes passées au moment de travail en équipes, sous forme de duel (deux à deux). Et là,  nous avions comme travail de chercher les forces et les faiblesses dans l’intercommunication au sein d’une communauté. Une fois trouvées, il était question aussi de trouver le remède aux faiblesses épinglées. Ce moment a été capital car nous nous sommes enrichies réciproquement par le partage. 

Nous vous livrons ici quelques points retenus au sujet des forces et des faiblesses dans la communication :
Comme FORCES, nous avions relevé entre autres :
-   1. L’écoute est un atout de la communication, car l’art de toute communication commence par l’écoute.
-   2. Une Hiérarchisation cohérente (les autorités)
     3. L’acceptation des autres.
     4.  Connaissance de la culture et du langage de l’autre
    5. Disposition de susciter une discussion c.à.d. donner aux autres la chance d’intervenir. Soit par une question claire car il y a d’autres questions qui bloquent la communication, celles auxquelles on répond par « oui » ou « non » sans justification aucune de la part du répondeur.
     6.  La technologie de la communication : l’omniprésence
     7.  Les réunions  communautaires.

Pour ce qui est des FAIBLESSES dans la communication, nous avions épinglé :
    1. Monopolisation de la parole dans une réunion ou une autre rencontre quelconque tout en se croyant quelqu’un qui détient la vérité.
    2. Méfiance ou différence des opinions des autres.
    3.  Décisions prises avant consultation de la personne concernée.
   4. Manque d’acceptation de la différence se trouvant dans nos cultures ainsi que de l’ouverture et  de la confiance.
   5. Absence de la circulation de l’information et par là nous tombons dans les inversions des rumeurs qui tournent toujours au vinaigre. 
Après avoir écouté quelques ajouts sur le travail en équipe. Le conférencier a donné une conclusion. C’est ainsi qu’a pris fin notre session très enrichissante. 



Cette session a été appréciée par plus d’une de participantes. Pareille rencontre est à favoriser et à intensifier, tel était le vœu de toutes.


lundi 4 mars 2013

Les CMTs : Vers une nouvelle fondation en Tanzanie ?

Soeur Beata, cmt
Supérieure Provinciale


Bien chères sœurs
Paix et joie en Jésus Christ!
Après quelques mois de silence dû aux voyages et autres situations imprévus, je me mets en communication avec vous pour vous mettre au courant des nouvelles de la famille avant de continuer les visites pastorales dans les communautés de Cameroun. Je sais bien que vous êtes très unies a nous dans toutes les démarches de la construction de la Province et c`est tout a fait normal que vous ayez aussi soif de connaitre ce qui se passe dans la famille.
Dans la dernière lettre circulaire je vous communiquais que nous allions en Tanzanie pour commencer les démarches de la nouvelle fondation selon la décision du Chapitre provincial. Je peux vous dire que nos démarches évoluent très positivement et nous y voyions la main de Dieu car en tout il intervient pour que les choses aillent bien !
J`ai effectué la première visite avec la Soeur Joséphine Kahambu, conseillère provinciale et nous sommes arrivées dans la ville de Mwanza où nous avons été accueillies par Mgr Jude Thaddeus Ruwa`ichi de l`ordre des Capucins, Archevêque de Mwanza. La ville est située au nord de Tanzanie et est en voie de développement. Des vallées, des grosses roches extraordinaires et le lac victoria… font la beauté de la ville. On y trouve plusieurs universités et même une grande université catholique « San Augustin ». C`est un endroit indiqué pour une maison de formation et plus tard même pour d`autres œuvres apostoliques selon notre charisme !
Première rencontre avec l'Archevêque

La rencontre avec l`Archevêque fut très agréable, après lui avoir présente qui nous sommes, notre charisme et le but de notre voyage, il s`exprima avec joie : « Munakaribishwa sana Mwanza », ce qui veut dire ‘vous êtes bien venues à Mwanza’. Avec beaucoup d`émotions nous avons exprimé notre joie et reconnaissance mais aussi nous lui avons demandé un logement pour les sœurs pendant les premières années de la fondation. Il a répondu favorablement à notre demande et nous a conseillées d`acheter un terrain le plus tôt possible pendant que le prix est encore abordable.
Nous sommes rentrées avec l`idée d`y retourner pour les démarches de terrain aussitôt trouvé les moyens. La communauté de Montluçon eut l`écho de cette nouvelle et nous fit un don pour l`achat d`un terrain pour le deuxième noviciat en Tanzanie. Nous en fûmes très joyeuses et très reconnaissantes et invitons toutes nos communautés de faire un geste de solidarité pour cette nouvelle fondation où nous formerons nos jeunes qui sont l`avenir de la Congrégation. ‘C`est très douloureux d`apprendre que nous sommes obligées de fermer certaines communautés à cause de manque des sœurs pour continuer la mission apostolique assumée par la Congrégation’ (Cf. lettre circulaire de la Sup. Gen. Reg. N014/2013). N`est-ce pas un grand défis et une interpellation pour nous que le Seigneur bénit aujourd`hui par de nombreuses vocations? Comment les accueillons-nous? Trouvent–elles l`ambiance familiale dans nos communautés? Quelle formation leurs offrons-nous?En Tanzanie, déjà une jeune fille qui vient de terminer l`école secondaire s`est intéressée à nous et nous demande d`entrer dans notre Congrégation. N`est ce pas là un signe extraordinaire que le Seigneur nous accorde dans la Province ! Ensemble donc préparons cette fondation qui accueillera nos jeunes pour qu`elles y trouvent un cadre qui favorisera leur formation.


 Lors de la deuxième visite, accompagnée par la Soeur Mireille Kabeya, nous sommes allées à la recherche d`un terrain. Malheureusement après 3 semaines d`intervalle seulement, les terrains avaient monté le prix deux fois plus car ils sont très sollicités par les congrégations religieuses et les grands commerçants.  Nous en avons visité plusieurs mais il nous fallait faire le choix selon le prix, l`emplacement qui favorise la formation du dedans et du dehors et qui offre aux jeunes en formation la possibilité de se donner aux activités de l`Eglise locale. 

pendant les discussions du prix du terrain 

Après le choix des terrains nous avons fait la réservation et nous sommes rentrées pour nous asseoir et réfléchir et nous. Nous y rentrerons pour la confirmation par l`achat. Mes chères sœurs, n`attendons pas que quelqu’un d`autre vienne construire ce noviciat pour nous, donnons quelque chose une brique, une pierre, un clou, une tôle, un sac de ciment… et nous serons toutes fières de cette œuvre et de cette nouvelle mission qui servira non seulement pour la formation de nos jeunes mais aussi pour d`autres œuvres apostoliques qui nous permettront d`étendre notre charisme et qui assureront l`auto prise en charge de la Province.
Vue du Lac Victoria

La Paroisse

La maison que l'Archevêque pense nous prêter

Le terrain

La nature tanzanienne


Inauguration d’un atelier orthopédique au préventorium de Fianarantsoa.



Soeur Colette, cmt
Le dimanche 13 janvier 2013, dimanche qui clôture le temps de Noël, dimanche du Baptême du Seigneur,  restera toujours marqué d’une pierre blanche dans les annales du préventorium de Fianarantsoa. C’est en ce jour dominical qu’a eu lieu l’inauguration d’un atelier orthopédique en faveur des enfants malnutris et porteurs d’handicaps. Cette inauguration s’est faite au cours d’une célébration eucharistique à 8 heures locales, présidée par son Excellence Monseigneur Fulgence Rabemahafaly, archevêque de Fianarantsoa. A ses côtés, une dizaine de prêtres pour la concélébration. Parmi eux, on pouvait reconnaître le Père Vicaire Général Gervais Razafitoazaza, le Père Curé de la Paroisse Don Bosco d’Ankofafa et le Révérend Père Zocco de la compagnie de Jésus. Dans l’assemblée : les fidèles chrétiens des alentours, venus nous réconforter dans notre apostolat. Il y avait plus. Nous avons aussi noté la présence de Madame Bérenger, la représentante de la principauté de Monaco à Fianarantsoa. Les autorités tant politiques qu’administratives  nous ont fait honneur en rehaussant de leur présence cette cérémonie. Dans son homélie, Monseigneur Fulgence, après avoir expliqué les lectures prévues par la liturgie pour ce dimanche du baptême du Seigneur, n’a pas tari d’éloges pour l’apostolat de qualité que les carmélites missionnaires thérésiennes font dans son diocèse. Il n’a pas caché sa joie et sa reconnaissance vis-à-vis des bienfaiteurs et des financiers de cette grande œuvre sociale. Après la communion, le moment était venu pour la cérémonie de la coupure du ruban symbolique pour l’inauguration et la bénédiction de l’atelier suivie de quelques prises de paroles dont celle  de la sœur Christine Wabiwa, directrice du préventorium. Pour joindre l’utile à l’agréable, les invités ont été reçu dans la grande salle pour un partage d’un verre fraternel en mémoire de ce jour inoubliable et plein d’émotion.  








 POUR LA PETITE HISTOIRE...
Pour la petite histoire, on retiendra que tout a commencé avec le Père Vittorio Pappoff, jésuite et docteur en médecine qui,  après avoir fondé un Préventorium  à Analaroa ( 80km au Nord de Tananarive) et un 2è à Tuléar ( dans le sud-ouest) a eu l’idée d’en fonder un 3è à Fianarantsoa.
Dans le cadre de la célébration du 700ème anniversaire de la Dynastie de Grimaldi, Son Altesse,  le Prince Rainier III de Monaco a voulu offrir un hôpital pour enfants dans un pays du tiers monde. Quand il a eu vent de cette bonne nouvelle, vite,  le père Pappoff est entré en contact avec la Principauté de Monaco pour bénéficier de cette offre dans la mesure du possible.
Monseigneur Philibert Randriambololona, alors archevêque de Fianarantsoa, et le Père Zocco Santi (jésuite), procureur du diocèse seront reçus par Son Excellence Michel Levêque, Ministre d’Etat de la Principauté. C’est au cours de cette rencontre qu’ils parleront à nouveau de ce projet.
En date du 6 avril 1997, Monseigneur Philibert va adresser une demande à notre Supérieure Générale , Sœur Pilar Timoneda, pour que les carmélites missionnaires thérésiennes s’occupent du préventorium en faveur des enfants rachitiques (une deuxième fondation après celle d’Andriamboasary).


Après le consentement de notre Mère générale et de son Conseil, un protocole d’accord sera signé entre le diocèse de Fianarantsoa et la Principauté de Monaco.
C’est ainsi que le préventorium sera confié aux CMT, qui en assureront la gestion selon l’appel et la confiance de Mgr Philibert.
Le premier janvier 1999 était la date fixée pour la fondation par nos sœurs. Six mois après leur installation et après avoir fait connaissance de notre nouvelle œuvre, le Préventorium  accueille, le 1er juillet 1999, le premier groupe de 7 enfants rachitiques avec différentes déformations osseuses. Un accueil chaleureux les attendait de la part de quatre sœurs (Victorine Bagalwa, Eugenie Kayitesi, Elvira, Venantie Ingabire), désormais membres de la communauté du Préventorium, venues de la première fondation d’Andriamboasary. 

L’inauguration a eu lieu le 12 mars 2003 en présence de Son Altesse le Prince Albert de Monaco
Au début, les enfants avaient peurs et ne voulaient pas rester avec des inconnues que nous étions. Petit à petit, la tendresse, l’amour et la patience des sœurs l’emporteront sur leur peur et désormais ils se sentiront chez eux.

Depuis lors, les prêtres, les religieux, les religieuses et les laïcs qui connaissent notre préventorium nous  amènent les enfants qu’ils rencontrent dans leur champ d’apostolat.  Grâce à leur collaboration, le centre peut recevoir beaucoup d’enfants venant de partout : Alakamisy ambohimaha (à 25km), Ambalavao (50 km), Ambositra ( 150km), Antsirabe ( 250km), Antananarive (450km) etc.
Le Préventorium a la capacité d’accueillir 70 enfants (malnutris et porteurs de handicap)

Avec les soins médicaux administrés  et le suivi des cas, on peut prévenir les handicaps secondaires liés au rachitisme, cette maladie de l’enfant due généralement à une carence en vitamine D et caractérisée par une insuffisance de minéralisation des os.